Le livre de la sage-femme sans nom de Meg Elison est le premier tome d’une trilogie que j’ai découvert grâce à la chaine Youtube de Margorito que je vous recommande vivement !
Ce livre est anxiogène, c’est l’histoire d’une épidémie bien plus terrible que la COVID-19, c’est postapocalyptique et c’est surtout un très bon livre !
📛 Nota béné : à ne pas lire si vous avez mal vécue la pandémie de la covid-19. Si vous êtes sujet à l’anxiété. Et sachez que ce roman aborde plusieurs sujets comme les violences physiques, sexistes et sexuelles, le viol, l’exploitation sexuelle, les fausses-couches, communautés sectaires, etc.

Quant à l’autrice américaine Meg Elison, elle est reconnue pour ses nouvelles de SF dystopiques féministes pour lesquelles elle a reçu plusieurs distinctions littéraires, dont le prix Philip-K.-Dick en 2015.
Le livre de la sage-femme sans nom, Meg Elison – Résumé
“Ce livre, publié en juin 2014, est un roman de science-fiction post-apocalyptique féministe. Rédigée principalement sous la forme d’un journal intime, le livre suit une infirmière sage-femme qui se bat pour survivre et pour fournir une contraception ainsi que des soins médicaux aux femmes qu’elle rencontre.
À la suite d’une fièvre qui a décimé la population mondiale et rendant l’accouchement mortel pour la mère et l’enfant, la sage-femme doit se frayer un chemin à travers le monde qu’elle a connu autrefois pour trouver sa place dans ce nouveau monde dangereux où le pouvoir est aux mains des plus puissants Quelques femmes comme elle ont survécu, même si elles sont rares.
Pour préserver sa liberté, elle revêt des vêtements d’homme, porte de faux noms et évite le plus de monde possible. Mais alors que le monde se débat, elle se découvrira un rôle plus important. Ce roman a reçu la prix Philip-K.-Dick en 2015 et est le premier tome d’une triologie, The road to nowhere.”
Thématiques abordées
Le livre de la sage-femme sans nom, Meg Elison – Mon avis
Un monde d’après dominé par des hommes violents
- Comme annoncé dans l’introduction, c’est un livre anxiogène du début à la fin. L’autrice nous plonge dès les premières pages dans l’ambiance de son livre en démarrant par une tentative de viol de son personnage principal appelé la sage-femme sans nom. L’histoire démarre …
- Après une pandémie mondiale qui a presque anéanti toute vie sur Terre. Il reste quelques êtres humains, combien exactement ? On ne sait pas vraiment. Le taux de mortalité est élevé. Plus élevé chez les femmes que chez les hommes. Depuis, aucune grossesse n’arrive à son terme sans entrainer la mort de l’enfant et bien souvent la mère meurt en couches. Le ratio de survivants hommes/femmes se creuse encore.
- Dans ce contexte, une nouvelle vie commence dans un monde où il faut s’organiser pour survivre seul ou en groupe dans une société désorganisée et violente. Survivre, tuer, être tué ou se suicider sont les seules options pour les survivants.
- Et que font les hommes en temps normal ? Ils sont violents ! Et que font les hommes en temps de crise ? Ils sont encore plus violents ! Comme expliqué dans l’excellent livre Last Girl First !, quelle est la plus vieille oppression du monde ? L’exploitation sexuelle des femmes, des enfants et des minorités !
- C’est dans ce monde que la sage-femme sans nom choisie de survivre en maraudant pour trouver de quoi se nourrir et se vêtir, en se déguisant en homme pour ne pas attirer l’attention des autres hommes sur elle, en tuant pour défendre son corps, en collaborant parfois avec l’ennemi pour espérer atteindre son but.
Comment survivre quand il n’y a plus d’espoir?
- D’ailleurs, pourquoi choisir de survivre ? Parce que la sage-femme sans nom a un but ! Elle se donne une mission pour donner du sens à son nouveau quotidien difficile. C’est ce qui va la guider tout au long de ce premier tome.
- D’autres survivants choisissent le suicide, ne trouvant plus d’espoir ni dans l’être humain, ni dans la communauté, ni dans la foi.
Préserver la mémoire collective pour ne jamais oublier
- Telle Anne Frank, la sage-femme sans nom va consigner son histoire et celles des autres survivants dans son journal pour rendre hommage à ceux qui sont morts, mais aussi pour transmettre l’histoire du monde d’après aux prochaines générations …
Une citation
“- Mais vous l’avez forcée à avoir des relations sexuelles avec vous?
– Ben, elle nous appartient. On prend soin d’elle et on la nourrit. C’est un arrangement (…) Ne tire pas. S’il te plaît. Je me ferai pardonner auprès d’elle. Je ne la toucherai plus jamais, ni personne d’autres. Je ne voulais pas lui faire du mal (…)
– Je ne peux pas te réparer. Je n’ai pas le temps de t’apprendre pourquoi tu as tort si tu ne le sais pas déjà. Donc c’est fini. Debout ou à genoux?”
Il se jeta sur elle. Elle tira (…).
Ma note
À lire aussi
En attendant la sortie du tome 2, je vous recommande de la même autrice : La Pilule suivi de Big girl.
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