La Pilule suivi de Big girl de Meg Elison est un livre que j’ai découvert grâce à la chaine Youtube de Margorito que je vous recommande vivement ! Meg Elison est une autrice américaine reconnue pour ses nouvelles de SF dystopiques féministes pour lesquelles elle a reçu plusieurs distinctions littéraires, dont le prix Philip-K.-Dick en 2014.

La Pilule suivi de Big girl de Meg Elison – Résumé
Une pilule permettant d’avoir un corps de rêve pour le reste de sa vie apparaît sur le marché. Les gens qui la prennent expulsent tout leur
gras et leur excédent de peau grâce à leurs excréments et ce dans d’atroces souffrances. 10 % des gens en meurent dont le père de la narratrice. Malgré cette tragédie, tout le reste de sa famille, tous obèses, et la plupart des personnes en surpoids de l’Amérique, en prennent. Comment désormais survivre dans ce monde uniforme ? C’est par cette nouvelle que débute ce recueil, suivie de trois autres
récits et de quelques essais et interview, sur la taille, le poids, la place des femmes dans la société.
Thématiques abordées
La Pilule suivi de Big girl de Meg Elison – Mon avis
- Ce livre est composé de 6 nouvelles dont 2 géniales et d’une entrevue entre l’autrice et Terry Bisson.
- La Pilule : c’est clairement la nouvelle que j’ai préférée durant ce recueil parce qu’elle est originale en traitant de la grossophobie, mais aussi parce qu’elle nous plonge dans un univers dystopique pas si improbable que ça… On suit une jeune femme grosse qui voit sa vie bouleversée lors de la mise sur le marché d’une Pilule amaigrissante malgré un taux de mortalité de 10 % et des effets secondaires d’une douleur torturante à supporter durant une semaine avant d’avoir un corps parfait et se conformant aux standards de la société. Grossophobie, injonctions et fétichisme sont les thématiques de cette première nouvelle.
- El Hugé : après avoir lu La Pilule, cette nouvelle est bien insignifiante…
- Big Girl : mon deuxième coup de cœur de ce recueil ! Un beau jour, une adolescente géante est retrouvée nue dans la baie de San Francisco. Son corps est à la vue de tous, ni ses parents ni les institutions n’arrivent à la protéger des hommes qui se permettront de nombreuses violences. Une nouvelle traite de pédopornographie, de l’objectivation du corps des femmes, du voyeurisme, de la difficulté du gouvernement pour protéger cette adolescence et des hommes qui se donnent le droit d’être violents parce qu’ils savent que jamais ils ne seront punis pour leurs actes !
- Emporté par autant en emporte le vent : aborde le privilège blanc.
- Un tel peuple : l’histoire d’une société américaine sous la gestion d’un président qui veut rendre sa grandeur à sa nation (ça ne vous fait pas penser à quelqu’un ?) et qui impose une vie à ses citoyens précaire et sous surveillance.
- Seule fausse note de ce livre : la couverture ! Mais que s’est-il passé chez l’éditeur Gaoter ? N’ont-ils pas lu le livre qu’ils publient ? Illustrer un livre dénonçant le voyeurisme, la pédocriminalité et le libre accès aux corps des femmes en mettant en couverture une femme nue, vraiment ? Quelle bêtise !
Une citation
Les lois ont changées cette année là, (…). Elles ne déclaraient pas illégal d’être gros, pas vraiment. Mais c’en était très proche. Il allait devenir légal de refuser une assurance santé aux gens avec un IMC de plus de 25 s’ils refusaient de prendre la Pilule. L’obésité intentionnelle pourrait aussi justifier la perte de la garde d’un enfant, et serait une raison valable de licenciement.
Ma note
À lire aussi
Le mois prochain, je vais lire de la même autrice : Le livre de la sage-femme sans nom.
Laisser un commentaire